L'enfant roi ou
l'enfant tyran |
Une collègue assistante maternelle a mis en ligne sur sa page Facebook ce poème qui lui a été donné durant sa formation et je me permets de vous le faire partager car il retrace bien les choses... Voici un test trouvé sur le site du magazine parents qui peut vous permettre de savoir si vous faites de votre enfant un petit tyran en puissance... http://www.parents.fr/Tests-Quiz/Psycho-Enfant/Etes-vous-en-train-d-en-faire-un-enfant-roi
Voici des
extraits du livre de Marcel Rufo
Des besoins tyranniques de tendresse Le bébé est un être essentiellement égocentrique. Sa mère lui appartient, aussi est-ce tout à fait normal qu'il considère qu'il n'a pas assez de câlins et de caresses, qu'il en réclame à grands cris, quitte à devenir un véritable tyran. certains enfants semblent plus difficiles à satisfaire que d'autres. Il ne faut voir là aucune attitude pathologique, tout a contraire. Plus on a besoin de sa mère ou d'un proche, mieux plus tard on s'en séparera. Un supplément d'amour, de contact physique ne signifie pas forcément que le gâte de trop. D'autres enfants à cet âge sont au contraire "exaspérés" par l'attitude de leurs parents. Particulièrement ceux qui apprécient moyennement de jouet avec des adultes parce ceux-ci ont trop souvent tendance à transformer le jeu en leçon. |
Etre ferme avec son bébé
l'autorité est à la base des relations parents, mais pour être efficace, elle se doit d'être douce et persuasive. Elle éduque aux dangers, elle institue le respect des parents. La vie en société impose l'établissement de limites pour lutter contre l'égoïsme naturel de l'enfant. Avec un enfant, on est autoritaire par des intentions et par des attitudes : on lui impose des décisions qu'il serait bien incapable de prendre, voire même d'imaginer.
Ainsi, par exemple, le sevrage peut être considéré comme un des tout premiers gestes d'autorité, tout comme coucher bébé à heure fixe ou le laisser à la crèche ou chez la nounou alors qu'il pleure bruyamment.
Lui donner des limites
pour se construire une personnalité l'enfant a besoin de limites et donc de discipline. Faute d'interdit naissent : l'agitation et le manque de motivation, voire dans certains cas des troubles importantes de la personnalité.
les interdits permettent une intégration à la vie en société. Mais les parents qui font garder leur enfant toute la journée ont parfois du mal à ne pas céder quand il le retrouve. Méfiance, alors, car l'enfant a tendance à tester à la maison les interdits de la crèche ou de la nourrice. Lui répondre fermement aussitôt, sans cris, lui expliquer calmement le pourquoi de l'interdit et sans doute le plus sûr moyen d'éviter les pleurs.
Cependant, bien des "bêtises" sont des appels à l'affection et à l'attention. Aussi, le soir, de retour à la maison, il vaut mieux que vous vous efforciez de simplifier la vie domestique pour avoir une vie affective riche et permettre à l'enfant d'avoir son comptant d'écoute et de câlins.
Il est autoritaire
Vers 3 ans l'enfant devient souvent autoritaire. Il utilise avec volupté le " je " et " vouloir " pour affirmer qu'il a bien organisé sa représentation du monde autour de sa personne. " je veux = j'existe = je domine le monde ". Il entre dans une phase d'opposition où les colères sont nombreuses. Il ne supporte pas, qu'on l'oblige a quitter ses occupations pour lui demander de partir ou d'aller se coucher. " C'est l'heure " n'a pour lui aucun intérêt et encore moins de signification. Sans doute est-ce le moment de dialoguer avec lui, de lui donner le statut d'individu à part entière avec ses devoirs et ses besoins ?
De la constance dans les interdits
Les interdits seront alors mieux acceptés et compris s'ils sont clairs et stables. C'est à vous, parents, de veiller à la constance de leurs prescriptions, seul moyen de donner à votre enfant des points de repères grâce auxquels il se sent en sécurité affective, celle qu'il éprouve sans avoir à y penser.
Autorité, autoritarisme des degrés qui dépendent de l'éducation que vous aves déjà donnée à votre enfant, mais aussi de son caractère. Ce sont les mystères de la génétique auxquels s'ajoutent les modèles parentaux. Les enfants ont des modes de pensées différents de ceux des adultes. Ils vont affirmer leur personnalité au jour le jour et sur des détails qui paraissent mineurs à leurs parents mais qui sont pour eux essentiels. S'opposer, c'est, pour lui montrer qu'il existe, qu'il a des désirs différents de ceux de ses parents.
Savoir résister
L'opposition, même "insupportable" est un signe d'un développement normal à cet âge. Par conte, tout prolongement de cette phase, notamment après 5 ans, révèle que l'enfant n'est pas encore sûr de lui ni de son entourage. Le plus difficile pour vous est de lui résister et d'imposer votre volonté sans culpabilisé. Attention, il sait très bien jouer avec la vôtre : ne cédez pas et n'essayez pas de compenser avec un petit cadeau ou par un marchandage quelconque qui ne vous satisfait pas.
Pour qu'il ne soit pas un enfant gâté
Voici les dix commandements pour que vous ne fassiez pas un enfant gâté :
Réservez les cadeaux pour les anniversaires et les fêtes,
Discutez de ses envies : elles sont souvent plus importantes que l'objet convoité.
Laissez-le faire ses expériences et donnez-lui l'autorité qui correspond à son âge.
Ne culpabilisez pas si vous êtes une qui travaille ou si vous êtes un papa du dimanche.
Etablissez certaines règles de discipline et tenez-vous à ces règles.
Discutez et expliquez ces règles.
Evitez la formation de couples enfant-adulte face à l'autre parent.
Exigez un minimum de politesse.
Faites-vous respectez en paroles et en actes.
Persuadez-vous que les cadeaux ne sont pas les seules preuves d'amour.